JOUR 10 De Weyburn au parc national des prairies Altitude : environ 790 m Temperature min / max : 10 / 20 Météo : Beau ciel bleu avec du vent Étape du jour : 330 km
Sur les conseils d'un randonneur croisé au sommet de Sleeping Giant, nous avons décidé de faire un crochet par le sud de la Saskatchewan pour découvrir un parc méconnu : Grassland National Parc (parc national des prairies).
Plus on avance, plus la civilisation semble s'éloigner, même si les énormes moissoneuses en action et les silos à grains nous rappellent que nous sommes toujours dans une grande province agricole.
Les routes sont désertes, et la présence humaine se fait de plus en plus discrète.
En se rapprochant du parc, le paysage devient plus vallonné, plus sec aussi.
Les champs de céréales laissent place au paturages et il y a comme un petit gout de Far West.
Le parc Grassland a pour vocation de préserver un bout de prairie tel qu'elle était avant d'être doméstiquée par l'homme.
Ainsi, on y trouve a l'état sauvage plusieurs animaux emblématiques qui ont aujourd'hui disparu des prairies, comme des Antilopes ou des Bisons.
Le dépaysement est total, et après avoir pris possession de notre emplacement et lu les précautions relatives aux rencontres avec les bisons ou les serpents à sonnettes, nous partons découvrir le parc a vélo.
(note : pour les amateurs de bibittes, il y a aussi des veuves noires et des scorpions dans le parc ^^)
Au retour, nous montons le camp et apprécions une bière fraiche au coucher du soleil, entouré de chiens de prairies tous plus cutes les uns que les autres (Isa voulait tous les adopter!!!)
A la votre :)
JOUR 9 De Brandon a Weyburn Altitude : 561 m Temperature min 13/ max 30 Météo : grand ciel bleu parsemé de quelques nuages Étape : 282 km
Ce matin, nous emmenons notre voiture faire sa révision des 22 000 kilomètres. C'est qu'on est bientôt a 23 000km et qu'on a encore un peu de route à faire ;)
Pour ça on a besoin d'une voiture en bonne santé.
En attendant qu'elle soit prête, nous trouvons un Tim Hortons qui nous permet non seulement de déjeuner mais aussi de vous donner des nouvelles en mettant le blog à jour.
Une fois la voiture récupérée et un arrêt a l'épicerie nous reprenons la route en direction de la Saskatchewan.
Tout comme au Manitoba, les espaces sont démesurés, les routes rectilignes sur des dizaines de
kilomètres, et le ciel immense se superpose au jaune des champs de blé.
Mais les paysages changent progressivement.
Il y a les puits de pétrole au milieu des champs, mais aussi plus de pâturages et un peu de bétail.
Notre trajet quitte la transcanadienne et nous emmène plus au sud, dans des zones encore plus rurales.
On ne croise pas grand monde et les quelques bourgs sont parfois espacés de plusieurs dizaines de kilometres.
Nous imaginons ses vastes étendues couvertes de neige, sans âme qui vivent...ou presque.
Ca doit faire beaucoup de blanc...
Puis nous arrivons à Weyburn, petite ville de la Saskatchewan. Nous faisons halte pour la nuit au camping municipal. Il n'y a personne à l'accueil à notre arrivée. Apparemment nous n'avons qu'à choisir notre emplacement, nous y installer et payer lorsqu'il y aura quelqu'un. Après un peu d'hésitation sur l'emplacement, nous plantons la tente, poursuivons nos mises à jour et profitons du beau temps !
JOUR 8 De Winnipeg à Brandon Altitude : 409 m Temperature min / max : 14 / 23 Météo : Beau ciel bleu Étape du jour : 204 km
Aujourd'hui nous avons décidé de nous calmer un peu sur la distance !
Nous avons donc trouvé un camping pas trop loin de Winnipeg mais qui nous rapproche tranquillement de notre prochaine destination.
C'est à Brandon, à environ 2 heures de Winnipeg que nous établirons notre camp.
Nous traversons un désert de blé avec des champs qui semblent s'étendre à l'infini.
Mais notre regard est soudain attiré par un petit avion qui fait du rase motte au dessus des champs : mais...mais...il va se crasher !!!
Il vole VRAIMENT bas, rasant la cime des arbres, et ses chandelles et piqués sont plutôt impressionnants. On pense qu'il s'agit d'avions qui font de l'épandage au dessus des immenses étendues agricoles. (on en verra plusieurs durant le trajet)
Nous arrivons à Brandon, petite bourgade provinciale. Contrairement à nos habitudes, nous ne nous posons pas en pleine nature mais sur le bord de la transcanadienne, dans un camping pour les véhicules motorisés et une "mobile home community" .
On se sent un peu petit au milieu des ces gros véhicules mais contre toute attente c'est très tranquille et agréable.
En discutant avec les voisins, nous apprenons que la moitié du camping est occupé par des travailleurs qui construisent des pipelines.
Ils ont une maison "en dur" mais comme il passent une bonne partie de leur année dans la campagne à poser des tuyaux, ils ont également de grosses caravanes ou carrément des bus aménagés.
Le montage de tente en accélleré…
Il y a plein de gazon, et nous en profitons pour étaler la tente, les bâches...et faire sécher le tout.
Cette halte nous permet de faire un peu de lavage et aussi de prendre le temps.
La vous allez me dire : "prendre le temps de quoi ?? Vous êtes en vacances !!!" C'est vrai, vous avez raison ! Malgré tout on se rend compte qu'on a beaucoup roulé cette semaine sans jamais vraiment nous poser. On a tendance à fonctionner comme si nous avions une limite imposée dans le temps (l'habitude des quelques semaines de congés par an) alors qu'il nous reste encore des nombreuses semaines pour notre périple.
On ne dirait pas mais c'est pas si facile d'avoir de longues vacances !!
Hmmmm... Je me rends bien compte qu'en disant ca plusieurs d'entre vous nous haïssent déjà ;) Mais vous inquiétez pas on a souvent des pensées pour vous amis travailleurs ;))
JOUR 7 Parc provincial de "Sleeping Giant" à Winnipeg Altitude : 239 m Température min 9/ max 15 Météo : nuageux avec éclaircies Étape du jour: 765km
Ce matin, nous écoutons ce qu'il se passe dehors et...rien...aucune goutte de pluie sur la tente !
Nous nous levons rapidement et plions nos affaires avant que la pluie qui était annoncée ne se mette à tomber.
La tente est trempée des averse de la nuit, mais au moins, nous sommes au sec pour plier :)
Nous prenons la route vers Winnipeg et après avoir vérifié la météo (risques d'averses :-/) nous décidons de dormir au sec dans un motel.
Nous poursuivons notre périple sur cette immense route qu'est la transcanadienne.
Ce sont des kilomètres de forêt et de zones humides qui s'offrent à nous.
Une fois encore, nous ne pouvons qu'être impressionnés par l'immensité du territoire et le peu de présence humaine.
De temps en temps, nous retrouvons quand même la rassurante présence d'une enseigne bien connue des habitués du Quebec ;)
En chemin, nous apercevons un porc-épic et un coyote qui trottent sur le bord de la route !
Tout au long de notre parcours nous sommes agréablement surpris par la qualité de la route et les paysages. Et même si c'est beaucoup de forêt c'est beau !
Quelques images de la foret vue des airs...
Après plusieurs centaines de kilomètres nous arrivons au Manitoba.
Les paysages changent. La forêt devient plaine et prairies et les coyotes deviennent bisons...
Pour l'instant il s'agit encore de bisons d'élevage ;)
C'est un peu fatigués de la route que nous arrivons finalement à notre motel.
JOUR 6 Parc provincial de "Sleeping Giant" Altitude : 193 m Temperature min 17 / max 25 Météo : Déluge et grand soleil
Hier nous avons pu monter notre camp avant la pluie...
Tout allait bien jusqu'a ce que le tonnerre, les éclairs et la pluie nous réveillent. Nous étions contents que la tente soit bien étanche...surtout lorsque nous avons réalisés que la toile du sol flottait sur 2 cm d'épaisseur d'eau !!!! Quelle drôle de sensation d'être sur un matelas d'eau ! Heureusement que nous avons un matelas pneumatique . Dans le pire des cas on flotte !
N'écoutant que son courage Pierre-Olivier est sorti creuser des tranchées afin que l'eau s'écoule. C'est à ce moment là que nous nous sommes dit que la pelle était un excellent investissement. Je vous laisse juge de son travail d'artiste !
Toute la question du matin est : pourrons nous faire la randonnée prévue ?
Nous décidons d'attendre un peu et quelle bonne décision puisque finalement le temps se dégage. Nous préparons nos sacs et nous voilà partis !
Nous avons deux possibilité pour le départ de la randonnée : soit tout faire à pieds soit faire le début de en vélo. Évidemment c'est l'option que nous prenons. Cela nous permet de parcourir 14km aller-retour plus rapidement . Le chemin est très praticable en vélo et serait beaucoup plus ennuyant à pieds. Par contre c'est un petit peu humide et boueux !
Après avoir attaché nos vélos nous commençons notre ascension.
Mais avant d'aller plus loin il faut que je vous raconte l'histoire du géant que nous nous apprêtons à gravir.
Installez vous confortablement...
C'est l'histoire de Nanabosho le géant, le fils de Kabeyun, le vent de l'ouest. Afin de sauver le peuple Ojibwe de ses ennemis Sioux, Nanabosho, emmena son peuple sur la rive nord du lac supérieur. Un jour, alors qu'il était assis au bord du lac, en grattant un rocher, il découvrit une veine d'argent. Connaissant la cupidité des hommes blancs, Nanabosho eut peur pour son peuple et il les fit enterrer l'argent dans une petite île au bout de la péninsule de Sibley et les fit jurer de ne jamais, au grand jamais révéler ce secret. Nanabosho, savait que si les blancs découvraient ce trésor ils prendraient la terre des Ojibwe. Pourtant, même si les Ojibwe ne s'intéressait guère à la richesse, un des chefs ne pu résister et se fabriqua des armes en argent. Lors d'une bataille avec les Sioux, ces deniers découvrir ce trésor sur le cadavre du chef, mort au combat. Quelques jours plus tard, Nanabosho aperçu un guerrier Sioux traverser le lac en compagnie de deux hommes blancs. Il les menait tout droit à la source de l'argent. Pour que ce trésor reste bien gardé , le géant désobéit au Grand Esprit et fit se lever une tempête qui engloutie le canoë et noya les deux hommes blancs. Mais il ne fait pas bon désobéir au Grand Esprit et Nanabosho fut pétrifié. Aujourd'hui encore le géant se tient au meme endroit, gardant jalousement son secret.
C'est donc à l'assaut de ce géant que nos pas nous ont mené.
Rapidement le sentier devient abrupte avec des grandes marches à grimper. En même temps...on parle quand même d'un géant !
Quelques points de vue se laissent deviner au travers de la brume encore présente. Nous espérons que le Grand Esprit la dissipera et nous laissera voir le paysage !
En arrivant au sommet nous ne sommes pas déçu. Non seulement la brume disparait mais surtout elle laisse place à un paysage magnifique.
Les falaises tombent à pic dans le lac Supérieur !
C'est de toute beauté et on ne se lasse pas du spectacle.